[CRITIQUE EXPRESS] Eternal Sonata (PS3/XBOX360)
Sorti le 19 octobre 2007 sur Xbox360 et le 21 octobre 2008 aux États-Unis sur la console de Sony, Eternal Sonata va débarquer lui aussi en Europe en février 2009 pour le plus grand bonheur des fans de Rpg. Développé par Tri Crescendo et édité par Namco, Eternal Sonata nous fait voyager par son ambiance symphonique alliant registre onirique et graphisme en cel-shading de toute beauté.
Alors que la Playstation 3 attend de pied ferme un certain Final Fantasy XIII, Tri Crescendo espère être le premier à pondre un Rpg de qualité sur la console de Sony. Et il faut dire qu'Eternal Sonata risque fort de s'imposer comme un jeu de rôle mignon doté de somptueux graphismes et parcourant un univers chaleureux. Si le jeu a connu un certain succès sur la console de Microsoft, ce n'est pas pour rien qu'Eternal Sonata débarque à son tour en Europe et ce sur la Playstation 3.
Coté histoire, Eternal Sonata se permet de vous faire voyager là où l'ambiance onirique prend toute son ampleur. En effet, il s'agit du rêve que fait Frédéric Chopin, compositeur et pianiste polonais, sur son lit de mort. Agonisant, Chopin va rêver d'un monde coloré imaginaire où il fera la connaissance de Polka, une jeune magicienne elle aussi au seuil de la mort. Je vous l'ai dit, Eternal Sonata subjugue par son histoire si poétique et si mélancolique. D'autres personnages seront présents comme Allegretto et Beat. Mais cette version nous réserve une surprise de taille puisque la version PS3 contient un contenu exclusif, de quoi nous récompenser de cette si longue attente. Dès lors, des scénariis inédits de même que des nouveaux personnages et costumes sont de la partie, sans oublier la musique du jeu interprétée par le célèbre Chopin en personne, de quoi récompenser les gamers PS3 de cette si longue attente.
C'est sous cet univers rempli de fantasmes qu'on peut découvrir ce Rpg à la sauce japonaise comme on les aime, puisque Eternal Sonata allie combats en temps réel et tour par tour... de quoi satisfaire les amoureux des Rpg. Une petite explication s'impose donc. Lorsqu'un combat s'engage face à monstre, le personnage choisi aura un certain temps pour décider de l'action adéquate avant que le chrono n'affiche 0. Durant ce laps de temps, il aura ainsi le loisir de parcourir tout le champ d'action, ou d'attaquer, ou de se régénérer. Voici donc une certaine originalité dans ce système de combat, et c'est au joueur de tirer le meilleur parti de ce temps proposé. Si ce système pourra paraître repoussant dès les premiers instants du jeu, il se révélera être plus jouissif du fait qu'avec ce dernier vous pourrez librement anticiper les actions des adversaires, et aussi découvrir leur points faibles dans la mesure où foncer tête baissée vous occasionnera un Game Over. Mais l'innovation qui pousse Eternal Sonata comme un Rpg très efficace et très novateur est l'exploitation de l'ombre et de la lumière. Si un personnage que l'on contrôle est dans une zone de clarté, ses attaques spéciales différeront lorsqu'il sera dans une zone d'ombre, ce qui apporte une vraie dimension tactique au jeu, et par la même, une plus grande profondeur !
Si Eternal Sonata se révèle être excellent pour la console de Sony en manque cruel de Rpg, quelques défauts pourront amener à une certaine lassitude, comme des combats parfois brouillons, répétitifs, ou tout simplement un univers certes mignon mais très naïf. Notons aussi une linéarité dans le système d'exploration, ce qui veut tout simplement dire que malgré des décors magnifiques (pour ne pas dire somptueux), on ne pourra pas tout visiter. Doté d'un univers unique ou la magie est le maître mot, Eternal Sonata dépayse et nous fait voyager, en ne nous laissant pas indifférents !
VERDICT : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥